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Rire pour rester Zen !


Les bienfaits du rire :

Rire est un événement qui provoque donc de nombreux mécanismes. Nous nous proposons alors d'étudier comment ces mécanismes peuvent engendrer des effets bénéfiques sur notre corps. En effet, beaucoup de scientifiques s’interrogent sur les bienfaits que pourrait provoquer le rire dans notre organisme. A notre niveau, en rassemblant des informations sur le rire et en contactant des professionnels, nous avons essayé de confirmer ou d'infirmer certaines rumeurs liées au rire connues par tous. Ainsi tentons de répondre à notre deuxième hypothèse, grâce à nos recherches : Hypothèse n°2 : Les mécanismes du rire provoquent des bienfaits : le rire est bon pour la santé. Afin de vérifier si le rire a des effets sur les mécanismes internes du corps, les scientifiques ont fait des expériences et ont étudié les différences entre des groupes exposés à des stimuli provoquant le rire (films humoristisques, histoires drôles) et des groupes exposés à des stimuli ne provoquant pas le rire (documentaire...). On a pu constater des différences entre les deux groupes, ce qui nous indique les différents modes d'intervention du rire.

1) Le rire, c’est un sport ! Eh oui, comme nous l’avons vu précédemment, le rire mobilise la plupart des muscles de l’organisme : du visage, jusqu’aux membres ! Selon le docteur Henri Rubinstein, le rire est un « jogging stationnaire », car il procure les mêmes effets qu’un exercice physique traditionnel modéré. Il est doux et profond, et surtout est bien plus agréable, et plus facile à mettre en pratique. Ce véritable mouvement des muscles crée un massage des côtes, un travail du diaphragme. 2) Le rire est une technique respiratoire proche du yoga! Comme nous avons pu le constater et l’expliquer auparavant, le rire a un effet caractéristique sur la respiration : l’amplitude du rythme respiratoire et la quantité d’air inspiré/expiré augmentent. Lors du rire, l’inspiration est profonde. De plus, le rire est un phénomène expiratoire intense, c'est-à-dire que lorsque l’on rit, on vide tout l’air contenu dans notre poitrine : ainsi on augmente le volume d’air de réserve. Ces caractéristiques de la respiration lors du rire sont proches de celles du yoga. Savoir respirer est indispensable pour la santé. Lorsque l’on a une bonne éducation respiratoire, on se met à l’abri d’affections courantes. Ansi lorsque l’on rit on constate différents bienfaits sur la santé : - Le rire nettoie et libère les voies aériennes supérieures, comme le ferait la toux, et favorise entre autres l’élimination des résidus présents dans les poumons. Le volume d’air expulsé est maximal lors du rire, ce qui provoque une désintoxication totale des poumons. - Le rire peut agir comme une prévention ou comme une rééducation pour certaines maladies de types respiratoires. Par exemple, pour les emphysémateux, (l’emphysème est une maladie respiratoire caractérisée par une diminution du volume d’air de réserve, ce qui conduit à l’insuffisance respiratoire), le rire peut être rééducation en augmentant le volume d’air de réserve. - De plus, aussi incroyable que cela puisse paraître, le rire est capable de faire passer une crise d’asthme ! En effet, la crise d’asthme (déterminée par un rétrécissement des bronches) est due à une sympathicotonie, c'est-à-dire à une présence trop importante du système sympathique. Le rire, en deuxième phase, provoque un relâchement de la musculature lisse des bronches grâce au système parasympathique. Aussi, l’individu peut respirer normalement, et faire passer sa crise d’asthme en riant ! "Dans tous les cas d'insuffisance respiratoire et d'emphysème, le rire amène une amélioration." Docteur Tall Schaller.

3) Le rire nous aide à mieux digérer :

En effet, même si on ne s’en rend pas forcément compte, le meilleur moyen de bien digérer un gros repas : c’est bien de rire ! En effet le rire, grâce à la contraction des muscles abdominaux, brasse le tube digestif en profondeur, lieu où s’élabore la nutrition de l’organisme. Cet étrange phénomène provoque aussi des contractions saccadées de l’estomac et de l’intestin, grâce au mouvement du diaphragme. Ainsi l’estomac, le côlon, l’intestin grêle, ou encore le duodénum… sont massés, et leur motricité digestive est optimalisée. Ce phénomène explique aussi pourquoi le rire lutte contre la constipation. De plus, le rire a des conséquences sur le système parasympathique, et engendre une augmentation de la sécrétion de la salive et des sucs digestifs, nécessaire à la digestion. En outre, le rire renforce la digestion. Les organes glandulaires annexes du tube digestif sont également touchés par le rire : - Le pancréas bénéficie lui aussi du brassage caractéristique du rire. Ainsi, la sécrétion du suc pancréatique liquide est stimulée. Ce suc est composé d’enzymes digestives, qui grâce au rire, sont plus nombreuses, et donc favorise la digestion. - Le foie, qui secrète la bile, est brassé par les mouvements des muscles lors du rire, au même titre que le tube digestif. La bile est un fluidifiant essentiel à la digestion, produite à raison de 500 à 750 mL par jour ; elle est ensuite stockée dans la vésicule biliaire. Ainsi le rire effectue un brassage hépatique des voies biliaires et du foie. Les symptômes liés à l’insuffisance hépatique (incapacité du foie à remplir son activité) sont alors améliorés (maux de tête, nausées, vomissements, vertiges, instabilité, troubles du sommeil…) En outre, le foie est aussi un organe responsable de la répartition du cholestérol. Lors du rire, le massage du foie, ainsi que l’augmentation des échanges respiratoires favorise l’élimination du cholestérol par les voies biliaires, et par les poumons. Par ailleurs, on a appris que la stimulation du système parasympathique stimulait les enzymes digestives. Ainsi, pendant la deuxième période du rire, lors de la stimulation du système parasympathique, la sécrétion des sucs digestifs est renforcée. 4) Le rire : un antidouleur puissant : La douleur représente aujourd’hui 60% des motifs de consultations médicales. Pourtant un moyen simple et agréable contribue à lutter contre la douleur : notre rire ! Non pas rire de nos douleurs mais rire pour les combattre : oui c’est possible ! On a déjà tous entendu que pour soigner un enfant qui venait de tomber, il faut le faire rire ! On dit même qu’une augmentation significative de la tolérance à la douleur a été notée jusqu’à 30 minutes après la projection d’un film humoristique. Voyons alors quels mécanismes rentrent en jeu dans ce bienfait incroyable : Le rire agit sur la douleur, par quatre mécanismes : - La douleur est souvent désespérante, parfois même angoissante, et désagréable. C’est pourquoi le rire arrive en nous changeant les idées, et en fixant notre attention sur autre chose à réduire notre perception de la douleur et à anesthésier partiellement la douleur. - La douleur est souvent accompagnée d’une tension musculaire, c'est-à-dire d’une contracture des muscles de la zone blessée. Le rire, par action avec le système parasympathique, réduit cette tension, allant jusqu’à faire disparaître la douleur. - Le rire stimule la production cérébrale de catécholamines (hormone de l’éveil), qui permettent l'augmentation de la production d’endorphines (morphine naturelle). Les endorphines existent dans l’organisme, mais le rire, au même titre qu’un sport, renforce la production d’endorphines. La grande utilité des endorphines dans l’organisme sont de diminuer la douleur ; avec le rire, leur taux augmente, et la douleur diminue, puis cesse. D’ailleurs, après un fou rire, on n'a plus autant mal qu’avant le rire. Les catécholamines (adrénaline et nor-adrénaline) quant à elles, jouent un rôle important dans le processus inflammatoire. En effet, plus leur taux augmente dans l’organisme, plus elles arrivent à lutter contre l’inflammation, qui est parfois responsable de douleurs. Grâce au rire, les douleurs inflammatoires sont éliminés naturellement. Les endorphines ont tous les avantages des substances antalgiques, sans avoir les invonvénients des produits chimiques injectés. - Le rire modifie l’attitude de chacun sur la douleur. En effet, l’importance de la douleur dépend en partie de l’importance qu’on lui accorde, mais aussi de la personnalité, de la culture, de l’environnement. Le rire contribue à redonner la joie de vivre et une attitude positive et optimiste sur la vie, et indirectement la vision de l’individu sur sa douleur. 5) Le rire, un anti-stress : Le stress est une réaction de l'organisme à un effort extrême ou important, ou à une tension psychologique. En général le stress active un processus hormonal et nerveux basé sur un état d'alerte, ce qui explique l'augmentation du rythme cardiaque et de l'état de vigilance. Parfois le stress peut s'avérer bénéfique (préparation d'examen, réaction à une situation dangereuse...) mais peut malheureusement également mener à une situation néfaste (mauvais stress), ce qui peut aboutir à des ulcères ou encore divers problèmes psychiques (fatigue, troubles du sommeil, dépression). Le résultat principal du stress est une prédominance pour le système sympathique sur le système parasympathique. Lors d’un état de stress, les effets sur le corps sont nombreux et rapides : le cœur bat plus fort et plus vite, les vaisseaux qui alimentent l’appareil digestif se contractent et retardent la digestion, l’apport en oxygène est augmenté, la respiration est plus forte et plus ample, les muscles se tendent… Tous ces effets connus du stress sont une mise en alerte de l’organisme, qui peuvent être très dangereux à long terme, et peuvent entraîner des pathologies mortelles, telles qu’un infarctus du myocarde, l’hypertension artérielle… - Le rire est un puissant antistress, car il fait la balance entre le système sympathique et parasympathique. De plus, dans la deuxième phase du rire, le système parasympathique est dominant, ce qui provoque un ralentissement du cœur, un relâchement des vaisseaux et une détente musculaire, qui tend à réduire l’état de stress. Ainsi le rire peut éviter des maladies ou accidents cardiaques graves, voir mortels. - Le rire amène l'hypothalamus à sécréter des endorphines, aussi appelées «hormones du bonheur». Les endorphines apaisent le corps et apportent un bien-être en réduisant les excès d'adrénaline et de cortisol (hormone secrétée par le cortex de la glande surrénale à partir du cholestérol ; hormone mise en jeu lors du stress). Les catécholamines (stimulées lors du rire) ont un effet antidépresseur sur l’organisme. -Le rire est une désintoxication morale et est un stimulant psychique, le rire construit une barrière d’optimisme, Le rire permet aussi de relâcher les muscles tendus et de libérer l'esprit de ses préoccupations. Le rire est donc l'un des remèdes les plus faciles, économiques et efficaces contre le stress. Voir la vie avec une attitude humoristique permet de réduire le stress et donc indirectement d’améliorer la santé. 6) Le rire et le sommeil : La vie psychique est continue : la phase d’éveil se prolonge par la phase de sommeil. Les états de veille et de sommeil ne sont pas radicalement coupés l’un de l’autre. Les systèmes de ces deux états dépendent de neurotransmetteurs différents. Le système du sommeil dépend de la sérotonine, qui contrôle l’endormissement et le sommeil lent. Le système d’éveil, lui, dépend de la noradrénaline ainsi que de la dopamine. Après, par exemple, une soirée passée à rire, le système d’éveil fortement stimulé par le rire aura besoin de récupérer et de laisser place à la sérotonine du système du sommeil. Mais le rire construit une barrière morale d’optimisme, chasse les petites inquiétudes et les angoisses : cette détente psychique empêche les ruminations qui sont bien souvent causes d’insomnie. De plus après avoir été sollicités pendant le rire, les muscles seront dans un état de détente et de relaxation caractéristiques du sommeil. « Le rire qui provoque un massage du diaphragme et qui améliore la digestion, procure le sommeil » docteur rubinstein Ainsi le rire facilite le passage de l’état de veille à celui de sommeil. 7) Le rire est bon pour le coeur : Rappelons tout d’abord que nous avons constaté dans notre expérience dans un premier temps une augmentation de la fréquence cardiaque et dans un deuxième temps une diminution de celle-ci. La respiration intensifiée lors du rire modifie le rythme cardiaque. Le cœur commence par s’accélérer, pour ensuite ralentir (dans une phase de détente dominée par l'influence apaisante des parasympathiques), le rythme cardiaque diminue durablement jusqu'à atteindre une fréquence basse. De plus les artères se relâchent et le calibre des vaisseaux sanguins augmente, diminuant ainsi la pression artérielle*. C’est donc une arme efficace dans la prévention des crises cardiaques, utilisée dans de nombreux services de cardiologie d’hôpitaux américains. Le docteur Michael Miller de l'université du Maryland (Nord-Est) affirme qu’une bonne dose quotidienne de rire peut avoir des effets comparables que l'exercice physique pour le système cardiovasculaire en stimulant la circulation sanguine. Dans un premier temps, en accélérant la fréquence cardiaque le rire, de la même façon que le jogging, fortifie le cœur et la circulation sanguine et améliore l'oxygénation du muscle cardiaque, ce qui diminue le risque de formation d'un caillot sanguin. Les bienfaits du rire se poursuivent longtemps après que les gloussements aient cessé. Les muscles sont plus détendus et étant donné que la pression artérielle et la fréquence cardiaque (dans un deuxième temps) descendent sous la normale, le cœur est soumis à un stress moins grand. Lee S. Berk de l'université Loma Linda, Californie rapporte une autre expérience réalisée sur deux groupes de cobayes à l'université : il s'agissait de patients ayant eu un infarctus du myocarde et dont le déroulement de la maladie a été examiné pendant une année. Le groupe expérimental a été autorisé à visionner une vidéo humoristique pendant 30 minutes par jour. Les chercheurs ont découvert que les membres du groupe expérimental présentaient moins de troubles du rythme cardiaque, une tension artérielle moins élevée et un besoin moindre de bêtabloquants*. En outre, le risque d'un nouvel infarctus était nettement inférieur à celui du groupe de contrôle ! De surcroit le rire permet de diminuer le taux de cholestérol*. Le docteur Stanley Tan, un endocrinologue et spécialiste du diabète à Loma Linda, en Californie a fait des expériences prouvant que le rire pourrait être aussi précieux que les médicaments contre le diabète. Tous les participants de cette expérience souffraient d'hypertension artérielle et d'hypercholestérolémie. Les deux groupes suivaient un traitement constitué de médicaments courants contre le diabète, de médicaments contre l'hypertension artérielle et de médicaments réduisant le cholestérol. Les membres du groupe de rire avaient pour consigne de visionner du matériel humoristique pendant au moins 30 minutes tous les jours. Après 12 mois, les chercheurs ont évalué les deux groupes avec des tests visant à mesurer les taux de cholestérol et ceux de la protéine C-réactive, un marqueur de l'inflammation qui serait lié à la maladie cardiaque. On a constaté au sein du groupe de rire une augmentation de 26 % du «bon» cholestérol HDL, en comparaison avec une simple augmentation de 3 % du bon cholestérol au sein du groupe témoin. Le taux des protéines néfastes C-réactives a diminué de 66 % au sein du groupe de rire, mais simplement de 26 % au sein du groupe témoin. Les différences étaient toutes deux statistiquement significatives. Les diabétiques pourraient améliorer leur taux de cholestérol et peut-être réduire leur risque de crise cardiaque en se réservant chaque jour du temps pour rire de bon cœur, soutiennent les chercheurs. *Définitions : - Pression du sang dans les artères, vaisseaux chargés d'oxygène provenant du cœur. Elle se définit par deux chiffres : maximale ou systolique et minimale ou diastolique, exprimées en mm de mercure (exemple 140/85) ou en cm de mercure (plus classique, 14/8,5). La maximale correspond au moment où le cœur a fini sa contraction (systolique) et la minimale à la fin de sa décontraction (diastolique). Ainsi il règne toujours une pression minimum dans les artères. Parfois nommée "tension artérielle", (mauvais terme) - Bêtabloquants :Substance qui paralyse les récepteursadrénergiquesbêta. Les bêtabloquantssontutilisésnotamment en cas d'hypertensionartérielle et d'insuffisancecoronarienne. - Le cholestérol est une substance grasse contenue dans les liquides et les cellules de l'organisme, provenant des aliments ou fabriquée par l'organisme lui-même. On parle de bon et de mauvais cholestérol : Il n'existe évidemment pas deux molécules différentes de cholestérol. Mais le cholestérol est véhiculé dans le sang par des systèmes de transport aux rôles très différents : les lipoprotéines LDL (lipoprotéines de petite densité) et HDL (lipoprotéines de haute densité). C'est pour cela qu'on distingue le cholestérol-HDL et le cholestérol-LDL, l'ensemble formant le cholestérol total. - Les HDL récupèrent le cholestérol dans les organes qui en ont trop pour le rapporter au foie où il est éliminé. Elles ont la faculté de nettoyer nos artères de tous les dépôts lipidiques de mauvaise qualité et de réduire le risque de voir apparaître une plaque athéromateuse. On parle de "bon cholestérol". - Les LDL déposent le cholestérol sur les parois des artères. Il se forme alors, petit à petit, de véritables plaques de graisse, appelées athéromes. On parle dans ce cas de "mauvais cholestérol". Les études épidémiologiques ont permis de montrer que l'excès de "mauvais cholestérol" et le manque de "bon cholestérol" étaient des facteurs de risque de maladie cardio-vasculaire. 8) Le rire pour le bon fontionnement du système immunitaire: Le docteur Rubinstein nous a répondu dans son e-mail à la question en quoi le rire peut-il améliorer le système immunitaire en ses termes : « Le rire est bénéfique pour le système immunitaire par plusieurs mécanismes principaux: 1°/ un afflux de cellules de l'immunité (lymphocytes) au niveau des alvéoles pulmonaires par augmentation de la ventilation, ce qui prévient et guérit les infections. 2°/ Un mécanisme antistress général qui renforce les défenses en retardant l'usure de l'organisme. 3°/ En créant une barrière psychologique face aux agressions de quelque nature qu'elles soient. Cette barrière, qui est avant tout une façon optimiste de voir les choses, prévient la création de mécanismes mortifères, qui, eux-mêmes, sont responsables de baisse des défenses, donc de maladies. » Selon le Dr. Lee S. Berk de l’Université de Loma Linda (Californie, USA), le rire contribue à accroître le taux d’anticorps. Les chercheurs ont trouvé, qu’au terme d’une thérapie par le rire, il y a un accroissement d’anticorps (Immunoglobuline A, augmentation des globules blancs) dans les muqueuses du nez et des voies respiratoires, ces anticorps étant reconnus pour leur capacité protectrice contre les virus, les bactéries et autres micro-organismes. Les effets positifs du rire sur le système immunitaire peuvent contribuer également à renforcer la résistance des personnes souffrant d’un cancer ou de sida. Les statistiques nous disent qu’un cancer est souvent détecté quelques mois (6 à 12) après un traumatisme existentiel chez le patient (deuil, séparation, chômage, perte d’argent…). Pour certains scientifiques, la répression de la capacité d’exprimer son hostilité favoriserait l’éclosion d’un état cancéreux. De telles hypothèses n’ont aucune base expérimentale, d’autant plus que l’origine des cancers reste inconnue, mais il est toutefois intéressant d’en tenir compte. A partir de ces observations, le rire, facteur de libération, de relaxation et d’expulsion, pouvant être vu comme un moyen d’exprimer son agressivité, pourrait vraisemblablement avoir un rôle protecteur contre les états cancéreux. 9) Le rire soulage les personnes ayant des problèmes de peau : Une étude a été réalisée auprès de personnes souffrant d’eczéma. Les auteurs ont étudié l’effet du visionnement d’une vidéo humoristique en comparaison avec un documentaire. Tous les sujets ayant vu la vidéo humoristique ont connu une augmentation significative de leur taux de dermicide (un antimicrobien produit par les glandes salivaires, dont le taux est faible chez les personnes souffrant d’eczéma). Le visionnement du documentaire n’a entraîné aucun changement. Les auteurs concluent que le rire pourrait augmenter les propriétés antimicrobiennes de la salive tout en s’avérant une piste intéressante dans le traitement de l’eczéma. 10) Le rire et la longévité : Des relations étroites existent entre le rire et la longévité. Cependant, la plupart ne sont que des hypothèses, certaines même sans base expérimentale. Il convient toutefois d’accorder leur importance à ces hypothèses. En effet, il a été prouvé que le stress favorise et accélère le vieillissement de l’organisme. Nous avons expliqué précédemment que le rire était un excellent antistress, et faisait également baisser la tension artérielle. Le rire serait donc un bon moyen de dominer ses tensions, prendre plaisir (au travail par exemple), d’équilibrer son activité entre sport, travail, loisirs et vie affective, et donc de vivre mieux et plus longtemps. 11) Le rire améliore l’état des personnes atteintes de schizophrénie : Des études ont évalué l’effet de l’humour et du rire chez des patients atteints de schizophrénie. C'est une pathologie psychiatrique généralement chronique, qui survient plutôt à l'adolescence ou au début de l'âge adulte. La schizophrénie est une psychose, qui se manifeste par des signes de dissociation mentale, de discordance affective et d'activité délirante, ce qui a pour conséquences une altération de la perception de soi-même, des troubles cognitifs, et des dysfonctionnements sociaux et comportementaux allant jusqu'au repli autistique. Les participants ont visionné un film drôle par jour. Les résultats ont révélé une diminution de la colère, anxiété et de la dépression et une amélioration des compétences sociales. Les chercheurs pensent que l’atmosphère positive suscitée par l’humour pourrait améliorer les liens entre le personnel traitant et les patients. Contre-indication :l’humour et le rire peuvent, a priori, paraître dépourvus d’effets secondaires. Pourtant, certaines précautions s’imposent. Par exemple, chez des personnes paranoïdes, gravement malades ou en soins palliatifs, l’humour doit être utilisé avec précaution, car il pourrait être mal interprété. 12) Le rire et l'activité intellectuelle : Le rire facilite les apprentissages intellectuels. Le Dr Lewis avance trois explications possibles du lien important entre le rire et l’apprentissage. En premier lieu le rire favorise une attitude plus détendue et plus positive vis-à-vis de l’apprentissage. Ensuite, il réduit la peur de l’échec ou de commettre des erreurs, qui empêche de proposer une réponse. Enfin, il stimule la créativité et la volonté de faire un lien entre différents aspects du sujet. Pour résumer, le rire aide le cerveau à mieux travailler. Le rire en déclenchant la production de catécholamines génère des endorphines cérébrales, chimiquement proches des opiacés comme l'héroïne ou la morphine : Aussitôt, les niveaux d'anxiété et de nervosité chutent, L’esprit se met en éveil : le rire facilite l'éveil de l'esprit et l'apprentissage, améliore la mémoire et développe la créativité. Certains chercheurs croient même que le génie serait lié à une surproduction de catécholamines. Le rire, en plus d'être un jogging intérieur, peut aussi être perçu comme un jogging de l'esprit.

Quelques exemples :

La science est donc venue confirmer que le rire par sa pratique régulière déclenche de nombreux bienfaits sur l’organisme. Qu’en est-il dans la pratique médicale, dans les hôpitaux ? Trois grands personnages illustrent l'histoire récente du rire à des fins thérapeutiques. Il s'agit de Norman Cousin, qui relate dans « la volonté de guérir » la façon dont il s'est soigné par des séances de rire ; du Dr. Hunter Adams dit « Patch Adams», fondateur de la première clinique basée sur l'humour et l'humanisation des soins ; et enfin du Dr. Madan Kataria qui a créé en 1995, à Bombay, le premier « club de rire », dont on dénombre aujourd'hui plus de 5000 partout dans le monde. Norman Cousins a été le premier, en 1964, à expérimenter « scientifiquement » une thérapie par le rire. En utilisant la pensée positive et le rire, il s'est guéri d'une maladie arthritique très douloureuse, considérée comme irréversible. Sa méthode consistait essentiellement à visionner des films comiques aussi souvent qu'il le pouvait et à consommer de la vitamine C en très grande quantité. Il a constaté que chaque visionnement de 30 minutes lui procurait deux heures de repos sans douleur. Après six mois de ce traitement, il fut complètement rétabli. À peu près à la même époque, au début des années 1980, vêtu d'un habit de clown, Dr Patch Adams (personnifié au cinéma par Robin Williams) se mettait à soigner ses patients en utilisant le rire et l'humour comme un important instrument thérapeutique, il se promenait dans les couloirs de sa clinique vêtu en clown pour soigner les enfants. Le docteur Patch Adams démontra que les patients plus détendus et joyeux réagissaient mieux aux traitements, acceptaient plus facilement les soins et son concept prit peu à peu de l’ampleur. C’est ainsi que sont nées des associations telles que le Rire médecin ou les clowns de l’espoir qui se sont peu à peu implantées dans plusieurs hôpitaux français. Madan Kataria a élaboré une technique d'accession au bien-être inspirée du yoga et fondée sur le rire. Il est l'auteur du livre « Rire sans raison » et a créé le premier Club de rire à Bombay, en Inde, en 1995…. Le principe étant de provoquer le rire afin que le corps secrète des endorphines qui apporteront un effet apaisant à ceux qui pratiquent ce yoga hasya (rieur). A partir de la théorie du Dr Kataria des clubs de rire se sont multipliés partout dans le monde. Aujourd'hui près d'un millier de ces clubs proposent donc un yoga du rire , c'est à dire des exercices pour apprendre à rire sans raison, juste en se regardant et en stimulant sa capacité à rire pour se relaxer, libérer ses inhibitions et développer une attitude positive envers la vie.


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